Patrice Laffont et Bernard Bouvet

La semaine de l’écriture, c’est d’abord la rencontre en 2011, entre le Président Fondateur Bernard BOUVET, apprenti typographe devenu photographe et diffuseur de cartes postales, qui a passé sa vie professionnelle dans l’écriture et le papier, et le Président d’honneur Patrice LAFFONT, célèbre présentateur de télévision.

La Semaine de l’Ecriture  a été créée  en 2012, parrainée depuis le début par le ministère de la Culture et par l’Association des Maires de France.

Ce n’est pas la même chose pour le développement du cerveau d’écrire à la main ou de taper sur un clavier. De nombreux spécialistes sont formels : l’apprentissage de l’écriture manuelle participe du développement cognitif de l’enfant par la maîtrise du geste, par le rapport établi entre la main et le cerveau à travers la constitution des lettres, des mots, par la compréhension de ce qu’on écrit.

Nous avons développé plusieurs axes principaux :

  • Un livret pédagogique de 18 pages réalisé par un groupe d’enseignants en collaboration avec l’Union Professionnelle de la Carte Postale en direction des enseignants.  Il permet de faire travailler les enfants sur l’écriture d’une carte postale pendant toute l’année scolaire. Plus d’un million d’élèves ont travaillé sur le livret pédagogique.
  • La création d’un concours national du plus beau texte écrit manuellement avec remise des prix aux 10 premiers de chacune des 7 catégories constituées pour l’occasion. Il a lieu première semaine d’octobre.

Pour les adultes et les ados, nous avons dores et déjà un partenariat avec le Groupement Des Ecrivains Conseils qui prépare le concours dans des ateliers comme celui qui fonctionne au Centre Georges Pompidou.

  • Un second concours l’écriture, c’est la classe, organisé par l’association de graphopédagogues 5 E et les Editions Nathan Ecoles-MDI en collaboration avec notre association.

Nous voulons que tous ceux qui nous rejoignent puissent se saisir de notre idée à leur manière !

L’édito de Bernard Bouvet

L’écriture a été inventée, en l’état actuel de nos connaissances, il y a environ 5500 ans.

Elle a utilisé, au cours de sa longue histoire, toutes sortes d’outils : le stylet, le calame, le pinceau, la plume d’oie, le porte-plume, le stylo. Avec ces outils, c’est la main de l’homme qui forme les lettres, les mots, les textes. Il y a une relation directe entre le cerveau et la main, entre le cœur et la main, entre l’esprit et la main dans l’écriture manuelle.

D’autres outils mécaniques (la machine à écrire) ont existé. Aujourd’hui, ils sont remplacés par les outils électroniques qui permettent d’écrire plus vite, qui forment les mots automatiquement, qui écrivent directement avec la parole ; ils « mâchent » le travail d’écriture.

Jusqu’à récemment, ces outils électroniques étaient utilisés après l’apprentissage de l’écriture manuelle à l’école, essentiellement par des adultes.

Or, de nombreux pédagogues le disent, l’apprentissage de l’écriture manuelle est décisif dans le développement de l’enfant, car il participe au processus qui mène de l’idée à sa réalisation, de l’idée au geste. C’est tout autre chose de répondre par des gestes réflexes (appuyer sur la bonne touche) en fonction d’un environnement imposé par un système préexistant limité et excluant toute idée de créativité.

Il est capital de préserver l’apprentissage et la pratique de l’écriture manuelle, plus particulièrement chez les enfants.

Aller plus vite, toujours plus vite, favorise-t-il le développement de la pensée, de la réflexion, de l’imagination ?
Le « copier-coller » développe-t-il vraiment la connaissance ?

Ces questions sont aujourd’hui posées de manière pressante à nos sociétés. La défense de l’écriture manuelle est bien devenue un enjeu de société, car il s’agit de décider de l’avenir que nous voulons organiser pour nos enfants : un avenir ou l’être humain reste maître de son destin et de son humanité.